Challenge Cup : retour sur l’épopée 2021/2022 !

Ce samedi, la rencontre face au Zèbre Parma marquera le début d’une nouvelle campagne européenne pour nos Toulonnais. Finalistes l’année passée, ainsi qu’en 2020, les Rouge & Noir ont souvent régalé dans cette compétition. Retour sur le parcours riche en émotions de la saison précédente.

Une phase de poule presque parfaite

Dans un format différent de celui que l’on connait cette année, les partenaires de Charles Ollivon avaient également débuté leur aventure face au Zèbre (et par une victoire !). Vainqueurs à Mayol sur le score de 28 à 14, les joueurs de la Rade avaient lancé cette épopée de la meilleure des façons.

Un succès qu’ils avaient confirmé contre Worcester, quelques semaines plus tard, en s’imposant 23 à 34 au Sixways Stadium. Avec une ribambelle d’essais signés Cornell du Preez, Facundo Isa, Beka Gigashvili et Gabin Villière, les hommes de Franck Azéma avaient pris le dessus sur leurs adversaires du jour.

Après une nouvelle victoire sur tapis vert contre les Newcastle Falcons (28-0) pour cause de cas de Covid-19 dans le club anglais, les Toulonnais achevaient néanmoins cette phase de qualification sur un accroc face à Biarritz (20-17). Une défaite, avec le bonus défensif, sans conséquences, car le RCT était assuré de terminer premier de son groupe.

Le début des choses sérieuses

En terminant en tête de leur poule, les Varois s’étaient ainsi offert la chance de recevoir leurs voisins transalpins de Trevise lors d’un huitième de finale, au stade Mayol. Contre la franchise de Pro 14 (ancien nom de l’United Rugby Championship), les Toulonnais avaient pris la rencontre par le bon bout en scorant dès les premières minutes par le biais de Gabin Villière (8′). Imité par son capitaine à la demi-heure de jeu, les Rouge & Noir rentrent au vestiaire avec une certaine avance (mt. 17-3).

De retour sur le pré, l’indiscipline italienne facilitait le travail des locaux. Avec 4 pénalités converties par Louis Carbonel et le premier essai en professionnel du jeune troisième ligne Jules Coulon, les Toulonnais parachevaient ce succès et se qualifiaient pour les quarts de finale (36-17).

Une équipe de caractère

Cette fois-ci, c’était au tour des London Irish de plonger dans l’enfer de Mayol. Mais ce nouveau rendez-vous à la maison, ne démarrait pas comme les locaux l’avaient prévu. Cueillis à froid par les Irish, les Varois sont rapidement menés 0 à 10 par l’équipe Agustin Creevy, jusqu’à ce que Baptiste Serin sonne la révolte…

En venant « titiller » les joueurs du trèfle juste avant la pause, le demi de mêlée provoque une échauffourée qui réveille ses partenaires. Un tournant qu’il avait d’ailleurs évoqué récemment avec Aubin Hueber lors du premier épisode de la série « Rencontre » diffusé sur RCT Play. À retrouver en cliquant ici.

Dans la foulée, les Rouge & Noir inscrivent 12 points au pied, puis un essai par Charles Ollivon et refont leur retard (19-13, 66′). L’exploit incroyable du trois-quarts londonien Henry Arundell, en fin de rencontre, offrira un dernier frisson aux supporters, mais ne suffira pas. Toulon s’impose 19 à 18 et rejoint les Saracens dans le dernier carré.

La guerre des étoiles

Toulon – Saracens, n’est pas une affiche comme les autres. Durant plusieurs saisons, les deux écuries se sont partagés le titre suprême dans la « grande » Coupe d’Europe et ont remporté chacun 3 fois la Champions Cup (entre 2013 et 2019). Des retrouvailles au meilleur des moments entre ces deux entités habituées aux joutes continentales.

Et ce choc « six étoiles » pour une place en finale sera marqué par deux images : le doublé de notre ailier Gabin Villière (2′ et 39′) qui aura grandement contribué à la victoire finale (sur le score de 25 à 16), mais aussi par la communion avec les supporters en tribunes. Car joueurs comme spectateurs le savent, faire tomber les partenaires d’Owen Farrell n’est jamais chose aisée et ce soir là, la mission accomplie avec succès donna lieu à de véritables scènes de liesse en tribunes. Définitivement un match à part.

Une fin amère

Après une première finale manquée à Aix-en-Provence lors de l’édition 2020, les Toulonnais avaient une nouvelle chance de soulever la coupe quasiment à domicile. Dans un stade Vélodrome de Marseille acquis à leur cause, les hommes du président Lemaitre affrontent le LOU dans un duel franco-français.

Si Baptiste Couilloud est le premier à se rendre en terre promise pour les Lyonnais, son homologue sudiste Baptiste Serin lui répond au quart d’heure de jeu. Avec un essai de part et d’autre, inscrits par les deux N°9, le LOU et le RCT terminent ce premier acte au coude à coude (mt. 10-7).

Mais au retour des vestiaires, les Rhodaniens accélèrent… Surpris et acculés par leurs adversaires, les Varois encaissent 20 points entre la 45ème et la 69ème minute, sans jamais n’avoir réellement l’occasion d’inverser la vapeur. Seul Cheslin Kolbe, auteur d’une réalisation en fin de rencontre, empêchera les Toulonnais de rester muets dans cette deuxième mi-temps cauchemar. Le Rugby Club Toulonnais s’incline lourdement 30 à 12 et voit son rêve de titre s’envoler.

Si la fin de cette incroyable épopée nous laisse évidemment un goût amer, nos Toulonnais auront envie de laver l’affront cette saison et se reconcilier avec la Challenge Cup. Une reconquête qui démarre dès ce week-end sur la pelouse du Stadio Sergio Lanfranchi face au Zebre Parma (comme la saison précédente).

Et pour prendre part à cette aventure vous aussi, réservez-vite vos places pour la prochaine rencontre des Rouge & Noir dans la compétition, à Mayol, contre Bath (samedi 17 décembre, 14h).