Toulouse : pour vaincre la malédiction

A Marseille, Toulouse s’avance en pleine confiance. Vainqueurs de l’Aviron Bayonnais (21-16), avant cette trêve de Top 14, les Haut-Garonnais ne comptent qu’une seule défaite lors de leur dix dernières rencontres (toutes compétitions confondues) et restent sur quatre succès de suite. Leader incontesté au classement, le Stade Toulousain aura à cœur de s’imposer au Vélodrome face à un concurrent direct et dans un stade qui ne leur a pas souvent souri.

Le joueur à suivre : Melvyn Jaminet

C’est une saga qui a agité les médias français tout au long de la dernière campagne : l’arrivée de Melvyn Jaminet au Stade Toulousain. Convoité par de nombreuses équipes, le natif de Hyères a finalement choisi de rejoindre celle du président Didier Lacroix. Il faut dire que son jeu, fait de mouvement et de vitesse, colle parfaitement à l’ADN de son nouveau club. Pourtant, le début de la romance n’est pas un long fleuve tranquille.

À son poste, la concurrence fait rage et Juan-Cruz Mallia, Ange Cappuozo ou encore Thomas Ramos, chacun international, lorgnent tous sur ce fameux siège d’arrière. Mais pour cette rencontre, la place de lui semble promise. Relâché par le staff du XV de France cette semaine, Melvyn Jaminet devrait profiter de cette période de doublon pour engranger du temps de jeu, qu’il n’a plus avec les Bleus

Absent des deux feuilles de match lors des déplacements en Italie, puis en Irlande, le Stadiste n’est plus sur le petit nuage qui l’avait vu enchainé ses 12 premières sélections avec le N°15 dans le dos. Une frustration que l’ancien catalan aura peut-être à cœur d’évacuer sur les terrains. Car le « minot » Melvyn, formé au RCT entre 2006 et 2015, a du caractère.

Très adroit face aux perches, il avait d’ailleurs fait mal au RCT la saison dernière, lors du déplacement perdu à Aimé Giral (12-9), en enquillant quatre pénalités sous le maillot de l’USA Perpignan. Revanchard l’enfant de la Rade ?

La stat’ : 1

Depuis la première délocalisation au Stade Vélodrome en 2009, Toulonnais et Toulousains ont croisé le fer à huit reprises dans l’enceinte de la cité phocéenne. Et il faut constater que ce n’est pas un déplacement qui leur a beaucoup réussi…

Sur ces huit rencontres, le Stade Toulousain ne s’est offert le scalp des locaux qu’une seule fois, le 29 mars 2015. Ce jour-là, les partenaires de Gaël Fickou l’emportent (24-34), après 4 revers consécutifs, et bravent ainsi la malédiction.

Mais les années suivantes, en 2017, 2019 et dernièrement en 2022, les Haut-Garonnais se sont à nouveau pris les pieds dans le tapis. Actuellement sur une nouvelle série de défaites à Marseille, les Toulousains espèrent encore vaincre cette damnation.

L’homme fort : Ugo Mola

Avec deux Brennus et une Coupe d’Europe dans ses bagages, l’héritier de Guy Noves perpétue déjà la tradition du Stade Toulousain. Et pour sa 7e saison à la tête du navire rouge et noir, le technicien voit grand pour son équipe. Fort d’un recrutement XXL, avec notamment les venues de Pierre-Louis Barassi, Arthur Retière ou encore Alexandre Roumat, le manager a renforcé un effectif déjà pléthorique.

Leader incontesté du Top 14 avec 58 points au classement, les Haut-Garonnais comptent 8 unités d’avance sur le Stade Français, leur dauphin. Un confort non-négligeable qui leur permet d’aborder cette période de doublon assez sereinement. Fournisseur majeur du XV de France, Ugo Mola se voit encore privé de plusieurs éléments cadres durant cette fenêtre internationale, mais son équipe n’en reste pas moins compétitive. Vainqueurs de Montpellier avec le bonus offensif (23-9), puis de l’Aviron Bayonnais (21-16), les Toulousains ne ralentissent pas leur cadence et voudront même l’accélérer en s’imposant au Vélodrome, ce samedi.

Battus en demi-finales du Top 14 et de la Champions Cup lors de la dernière campagne, l’heure est à la remobilisation pour le Stade qui souhaite à nouveau renouer avec le trophée hexagonal et européen.

Les dernières confrontations

Au cours du match aller, les hommes de Pierre Mignoni et Franck Azéma s’étaient inclinés à Ernest-Wallon (28-8)… Mais depuis cette deuxième journée de championnat dans la Ville Rose, bien de l’eau a coulé sous les ponts.

Récemment vainqueurs à Montpellier (18-20) et face à Pau (27-16), le groupe toulonnais a mûri et attend désormais ce nouveau challenge de pied ferme pour se jauger, mais surtout conserver sa suprématie à Marseille.

11 septembre 2022 : ST 28 – 8 RCT

23 avril 2022 : RCT 19 – 15 ST

12 septembre 2021 : ST 41 – 10 RCT

08 mai 2021 : RCT 44 – 10 ST

04 octobre 2020 : ST 39 – 19 RCT