Thibault Giroud : "Que la préparation soit adaptée au projet de jeu"

A quelques heures du troisième match de préparation des Rouge et Noir, ce vendredi 11 août à 19h à Mayol, le préparateur physique en chef du club, Thibault Giroud, fait le point pour rctoulon.com sur l’état des troupes et le type de travail physique effectué depuis un mois.
Thibault, voilà un mois que l’ensemble de l’effectif à débuté l’entraînement (la reprise officielle a eu lieu le 10 juillet). Que peux-tu nous dire sur ce premier mois de préparation ?
Nous avons repris avec des groupes différents, suivant les joueurs internationaux, les nouvelles signatures etc… Le club a fini tard la saison dernière donc en prenant en compte tous ces paramètres il a fallu individualiser la préparation. Nous savions que nous allions partir en Argentine avec de grosses différences de températures, un voyage assez long. Il a fallu prendre cela en compte aussi. Nous avons choisi en Argentine de planifier de la grosse préparation physique en priorité et de ne pas forcément nous focaliser sur les résultats des deux matchs amicaux que nous avons disputé là-bas.
Comment avez-vous travaillé physiquement ? Quels ont été vos objectifs ?
Nous sommes à trois semaines du début du championnat et la chose importante pour nous c’était de ne « péter » personne lors de la tournée en Argentine. Nous avons perdu malheureusement Jonathan sur un fait de match. Nous voulions que la préparation soit adaptée au projet de jeu des coachs. Toulon a toujours été une équipe très puissante dans l’impact. Nous voulons garder cela mais aussi avoir autre chose. De gros déplacements, des transferts dynamiques pour être capables d’avoir des remises en routes et en jeu très rapides. C’était important pour nous d’avoir cela tout en gardant la puissance.
Tout cela part du constat qu’au niveau international, ou européen, les temps de jeu sont plus longs avec davantage de répétitions d’efforts ?
Exactement ! C’est de la réitération d’intensité. On se rend compte qu’au niveau international, c’est le rugby qui domine. Dans le top 14 il y a de gros impacts mais aussi des phases de jeu plus lentes . En coupe d’Europe beaucoup de clubs français ont du mal à pouvoir réitérer sur de longues séquences des phases de jeu de vitesse à haute intensité. Notre idée c’est d’avoir plusieurs choix. Nous savons que notre équipe a de la puissance et nous allons garder cette puissance mais nous voulons aussi évoluer vers un jeu avec plus de vitesse et plus de réitération d’intensité.
Tu espères en voir les premiers signes dès vendredi soir face à Clermont ?
Nous savons qu’à Mayol, il faut gagner. Mais le match qui va compter ce sera celui du 27 août face à Pau. Vendredi nous allons chercher à avoir des indications sur ce que nous avons mis en place depuis le début de la préparation. Et ce sera bien de pouvoir jauger ça contre Clermont qui a un jeu qui tend vers cette direction.
Sur un plan personnel, comment vis-tu ton expérience toulonnaise toi qui fait partie des recrues de l’intersaison ?
Cela me change ! Déjà au niveau du climat puisque j’étais à Glasgow avant d’arriver ici. Je me rends compte que Toulon est un club avec un engouement terrible. Une bonne pression. C’est un club qui est spécial. Je fais ce métier depuis dix-sept ans et je découvre ce club qui mérite amplement son slogan « Ici tout est différent ». On ne s’en rend pas forcément compte quand on le voit de l’extérieur. Je suis très content d’être là et vendredi je vais vivre Mayol en faisant partie du club. J’avais connu ça en tant qu’adversaire quand j’étais à Biarritz et j’ai hâte de le vivre de l’intérieur.