RCT – Cheetahs : Ruan Pienaar, l’éternel

Du haut de ses 39 ans, le demi de mêlée des Toyota Cheetahs reste toujours l’une des principales attractions du club de Bloemfontein. Ce samedi (13h30), sur la pelouse de Mayol, le champion du monde devra encore une fois emmener toute son expérience pour faire briller ses partenaires.

Retenu dans le « squad » de Hawies Fourie pour ce déplacement dans le Var, l’international sud-africain retrouvera un stade qui ne lui est pas totalement inconnu. Joueur efficient de Montpellier entre 2017 et 2019, le Springbok avait découvert Mayol sous le maillot du MHR. Lors de l’exercice 2018/2019, il avait également croisé la route du club au muguet en Champions Cup et s’était illustré par un essai au GGL Stadium.

Un palmarès hors-normes et des déconvenues…

Avec les Cistes, il termine d’ailleurs vice-champion de France au mois de juin 2018. Battu en finale par le Castres Olympique (13-29), le Sud-africain manque l’occasion de garnir un peu plus son armoire à trophées. Champion du monde en 2007, vainqueur du Tri-Nations en 2009 et de la Currie Cup en 2008 et 2010, la légende des Boks a tout gagné (ou presque).

Une chose est sûre, à chaque fois, il n’en a pas été loin. Au début de sa carrière, il connait une première déconvenue avec les Sharks de Durban lors de la finale du Super Rugby 2007. D’un petit point seulement, le phénomène de 23 ans laisse échapper sa première chance de titre et voit les Bulls (de Bryan Habana et Bakkies Botha, entre autres) s’emparer de la Coupe. Quelques années plus tard, il échoue également de peu à soulever la H-Cup en 2012 (face au Leinster), lorsqu’il évolue pour la province de l’Ulster. Toujours contre le Leinster, il s’incline en finale de Pro 12 (ex-United Rugby Championship), l’année suivante. Mais qu’importe les résultats finaux, sa légende reste intacte.

Une « Bromance » avec François Steyn

Doté d’une qualité de passe inégalable, Ruan Pienaar possède aussi la particularité d’être très adroit face aux pagelles. Par dessous tout, le N°9 peut compter sur la magie de son ami de toujours : François Steyn.

Inséparables, les deux hommes ont tout connu ensemble. De la désillusion en finale de Super Rugby avec les Sharks, jusqu’au titre suprême la même année. De leur victoire en Currie Cup, jusqu’à la défaite en Top 14. Sous le maillot des Sharks, de Montpellier, de l’Afrique du Sud et désormais des Cheetahs, les deux compères ne se sont quittés que très rarement.

Si Ruan Pienaar sera néanmoins orphelin du double champion du Monde sud-africain (le seul avec Os de Randt), pour cette partie car blessé au genou, il n’en reste pas moins une menace pour les hommes de Pierre Mignoni et Franck Azéma.

Finir en beauté avec les Cheetahs ?

De retour en Afrique du Sud après son départ de Montpellier, Ruan Pienaar a aujourd’hui l’occasion de clôturer son immense carrière sur un nouveau succès. Déjà vainqueur (encore) de la Currie Cup en 2019, le N°9 international veut désormais se prendre à rêver d’un titre européen qui lui a toujours échappé.

Aligné à deux reprises comme titulaire durant la phase de poules, le Springbok a déjà retrouvé l’Hexagone lors du déplacement victorieux des siens face à la Section Paloise, remporté sur le score de 16 à 21. Ce samedi, la tâche sera néanmoins beaucoup plus difficile pour Pienaar et ses partenaires, mais les joueurs de Bloemfontein ne doivent pas ignorer que tout reste possible dans le sillage de leur légende.