La lettre envoyée par Mourad Boudjellal à l'EPCR

Comme vous le savez, une instruction a été lancée par l’EPCR à l’encontre de Mourad Boudjellal, l’accusant d’avoir envoyé un sms injurieux à l’officier disciplinaire de l’EPCR, ce que Mourad Boudjellal a toujours contesté.
Nous apprenions ces derniers jours que ce soi-disant sms injurieux a été retiré du dossier instruit à l’encontre de Mourad Boudjellal mais le Président du Rugby Club Toulonnais ne souhaite pas en rester là.
Dans un souci de totale transparence, nous vous dévoilons aujourd’hui la lettre envoyée ce jour par Mourad Boudjellal au Président de l’EPCR afin d’obtenir des explications et d’obtenir la preuve que ce sms a bel et bien existé et qu’il provient de Mourad Boudjellal. Vous trouverez également le communiqué envoyé par l’EPCR ce jour.
 
LETTRE DE MOURAD BOUDJELLAL :

Toulon, le 3 avril 2018.
Monsieur Simon Halliday.
Président EPCR.
Par lettre recommandée avec accusé de réception.
Anticipée par courriel.
Objet : Demande d’explications et de documents concernant l’accusation initiale de prétendue insulte envers un salarié de l’EPCR
« Cher Monsieur,
Comme vous le savez, j’ai reçu un courrier le 6 mars 2018 de la part du Responsable des Règlements et des Conformités de l’EPCR, Monsieur Liam McTiernan, en sa qualité d’officer disciplinary de l’EPCR, m’accusant notamment du point suivant :
« on or about 23 January 2018 I received an unsolicited and unprompted text message (Text Message) from M.Boujellal wich read ‘suck my butt talking about sorry sorry sorry on [sic]’ (copy attached) ».
Comme seule preuve à l’appui de cette très grave accusation, un document était joint à ce courrier représentant une copie d’un SMS envoyé, sans date, ni aucun numéro d’envoi ou de réception.
Je vous ai immédiatement fait part de ma contestation concernant cette fausse accusation. Une plainte pénale a ainsi été déposée après des services de police français. Plainte contre X dans un premier temps, mais que j’envisage d’orienter directement contre M. McTiernan et l’EPCR.
Par la suite, je fus informé de l’abandon des poursuites sur ce chef d’accusation, sans la moindre lettre d’excuse ou d’explication, et après une prétendue enquête interne plus approfondie par l’EPCR.
Au regard de la particulière gravité des accusations portées à mon encontre et à ma probité, je vous informe que je ne considère pas ce dossier clos pour autant.
Bien au contraire, je vais tout mettre en œuvre pour établir la vérité dans cette affaire. 
En conséquence, je vous invite à me communiquer par retour tout les éléments et supposées preuves qui ont pu conduire à une telle accusation. 
En tout état de cause l’instruction de la plainte par les autorités françaises est toujours en cours. En cas de refus de transmission de document et d’explication, la police sera immédiatement informée de votre attitude et en tirera toutes conséquences utiles.
Je vous prie de croire, Monsieur le Président, en l’expression de mes sincères salutations. »
Mourad BOUDJELLAL
 
COMMUNIQUE DE L’EPCR :

«L’EPCR prend note des réactions et informations communiquées par M. Mourad Boudjellal dans le cadre de la procédure disciplinaire en cours. L’EPCR souhaite confirmer que, sur la base des premiers résultats d’une enquête interne toujours en cours, le « SMS », qui faisait auparavant partie des preuves de la procédure disciplinaire à l’encontre de M. Boudjellal, n’a été envoyé ni par lui-même, ni depuis son téléphone.
L’EPCR a en conséquence retiré cet élément de la procédure, en a informé M. Boudjellal, et va continuer à enquêter sur l’origine de ce message. Par ailleurs, tel qu’il a été indiqué précédemment, l’organisation coopérera pleinement avec toute autre enquête menée par les autorités françaises à la suite des plaintes déposées par M. Boudjellal, et au sujet desquelles elle n’a toujours pas été contactée.
La procédure disciplinaire indépendante menée par l’EPCR suite aux divers propos de M. Boudjellal va se poursuivre. L’EPCR ne fera aucun autre commentaire pendant que celle-ci est en cours.»
A noter que la « procédure disciplinaire indépendante » que l’EPCR évoque ne répond pas aux règles des procédures françaises et européennes de base dans la préservation des libertés essentielles à moins que l’EPCR soit un état qui ait demandé son indépendance vis à vis du droit international.
PS : faut-il envoyer les courriers à Londres ou à Neuchatel ?
Photo Thomas Martino, RCT.