Glasgow – Toulon (19-43) : le RCT champion d’Europe !
Enfin ! Après 4 échecs sur la dernière marche de cette compétition, les Toulonnais sont finalement parvenus à inscrire leur nom au palmarès de la Challenge Cup. Et celle-ci ne souffre d’aucune contestation. Dix ans après le premier titre de Coupe d’Europe acquis en Irlande, le RCT a maitrisé cette partie de bout en bout pour arracher ce titre.
Un match symbolique
Dans un Aviva Stadium globalement acquis à la cause de Glasgow, malgré des supporters Rouge & Noir qui donnent de la voix, le RCT ne tarde pas à refroidir l’ambiance. Et comme souvent depuis plusieurs mois, le détonateur a un nom : Baptiste Serin. Le demi de mêlée, en mission, allume la première mèche dès la sortie des vestiaires (5′, 0-7). L’ancien bordelais a mis ses coéquipiers devant, ils ne lâcheront plus cette avance. Au contraire, ils vont même l’accroître. Et comme il était écrit que ce match serait fait de symboles, le deuxième marqueur d’essai n’est autre que Sergio Parisse.
L’Italien, qui vit les derniers matchs d’une carrière incroyable, vient valider un excellent début de match collectif et individuel (19′, 0-14). Les grands hommes se révèlent dans les grands matchs. Avec cet un adage chevillé au corps, Baptiste Serin poursuit sa masterclass et traverse la ligne une deuxième fois (25′, 0-21). Les Écossais sont débordés.
Après l’attaque, la défense. En cette fin de première période, les Varois prouvent qu’ils forment une équipe complète. Pas seulement capable d’explosion offensive, la formation de Franck Azéma et Pierre Mignoni montre sa capacité à tenir sa ligne. Résultat, les Warriors se cassent les dents et rentrent au vestiaire bredouille. Seules ombres au tableau, les blessures. Dan Biggar, Duncan Paia’aua et Gabin Villière sortent tous sur protocole commotion avant le début de la seconde période. Tout comme Baptiste Serin, touché lui au genou.
Mathieu Bastareaud au centre
Mais cette équipe a de la ressource. Jérémy Sinzelle va par exemple passer à l’aile, tandis que Charles Ollivon jouera quelques minutes en deuxième ligne. Le changement le plus marquant se trouve tout de même sur la ligne de trois-quarts avec l’entrée de Mathieu Bastareaud… au centre. Le triple champion d’Europe revient à ses premiers amours sur cette pelouse de l’Aviva qui l’avait vu sacré en 2013. Quand on vous dit que les symboles étaient partout.
Malgré ce chamboulement, les Toulonnais restent conquérants. Comme durant les 40 premières minutes, ils vont inscrire trois nouveaux essais. Cette fois, Jiuta Wainiqolo (57′), Waisea Nayacalevu (64′) et Ihaia West (78′) valident une deuxième mi-temps de très bonne facture dans tous les compartiments du jeu. L’ailier écossais, Kyle Steyn et Sebastian Cancelliere, mettront bien trois essais (56′, 69′ et 73′), mais c’est trop peu pour inquiéter des Toulonnais solides. Au final, le score est lourd (19-43), mais symptomatique d’un match bien maitrisé.
Les Toulonnais peuvent enfin savourer ce titre. La soirée se termine sur l’image de Charles Ollivon, capitaine de cette formation, laissant le soin à Mathieu Bastareaud de lever le trophée. Symbolique.