Christopher Tolofua : « Je sais qu’on fera de grandes choses »
Touché au genou et indisponible pour le lancement de ce nouvel exercice 2022/2023, le talonneur Christopher Tolofua pourrait faire son grand retour dans le groupe dès ce week-end.
L’international français, qui était du voyage avec les Bleus au Japon, se confie sur le démarrage de cette nouvelle saison et les potentielles retrouvailles avec son ancien club du Stade toulousain.
Vous avez été légèrement blessé au genou en ce début de saison, est-ce enfin l’heure de votre retour ce week-end ?
Officiellement, je suis disponible. Donc oui, j’espère rentrer dans le groupe. J’ai mis du temps à pouvoir reprendre la préparation, le staff a voulu rester un peu prudent par rapport à mon genou, mais aujourd’hui je me sens bien et je suis au service du groupe.
Ces trois matchs hors-groupe ont été l’occasion de suivre l’équipe d’un œil extérieur, qu’en avez-vous pensé ?
Sur les deux matchs amicaux, nous n’avons pas joué notre jeu. C’était parfois trop récité. On a pêché sur la conquête et dans le combat, deux secteurs où on a plutôt l’habitude d’être forts, ainsi que sur la discipline. C’est ce qui nous a porté préjudice.
Contre Bayonne, on a aussi mis du temps à se mettre la tête à l’endroit, que ce soit devant ou derrière, mais on a pu voir que ce qui fait notre force : c’est le combat. Si on ne passe pas par là, c’est compliqué ensuite de développer notre jeu.
Ce match contre Toulouse est forcément particulier pour vous. Vous y avez évolué durant 10 ans (2007-2017) et il y a votre frère Selevasio en face, comment l’abordez-vous ?
Avec Selevasio, on est de grands garçons désormais, on ne se chambre plus avant les rencontres (rires). Je sais qu’il prépare son match correctement et j’espère que ça va le faire pour lui. Moi en tout cas, j’aborde ça normalement. Ça fait quelques années maintenant que je suis parti à Toulouse, et je commence à avoir un peu de bouteille.
Après, concernant le match : je sais que ce genre de parties se préparent en amont, sur le début de la semaine, notamment à travers beaucoup de clarté de notre côté. C’est une équipe qui joue beaucoup sur les turnovers adverses, c’est pour ça qu’il va falloir faire très attention à ça et s’appliquer en défense. Mais j’ai confiance en notre équipe.
Vous avez pris part à la tournée des Bleus au Japon. Quand on voit qu’on est dans les plans du XV de France à l’été, comment est-ce qu’on prépare la saison qui arrive derrière ?
Quand on a le rôle que j’ai eu sur la tournée, c’est toujours un peu frustrant. J’aurais aimé jouer, donc je reste un peu sur ma faim. Mais, ça a été une super expérience ! Ça nous a permis d’apprendre à s’entraîner comme l’équipe de France et à se caler sur leurs standards.
Maintenant, je suis de retour en club et tout ce que je veux, c’est faire de Toulon, la meilleure équipe en France et en Europe, tout en restant humble. Sélectionné ou non, il faut mettre l’équipe dans la meilleure disposition. J’ai confiance en notre groupe et je sais qu’on fera de grandes choses.
Pendant l’été, il y a eu l’arrivée de Teddy Baubigny. Vous êtes trois à vous partager le poste de talonneur avec aussi Anthony Étrillard, tous internationaux, tous encore jeunes. Est-ce que la concurrence se passe bien ?
Ça fait quelques années que j’ai la chance de jouer à Toulon, il y a toujours eu de la concurrence mais ça n’a jamais été un problème. C’est toujours très sain, même si ça n’empêche pas de se dire les choses quand ça ne va pas. Cette concurrence nous aide à augmenter nos curseurs, à faire de nous des meilleurs joueurs au quotidien.
On sait mettre notre égo de côté car on est tous au service du collectif. Après, ça reste quand même une concurrence, donc il faut chacun mettre les meilleures chances de son côté pour performer au maximum.
C’est votre quatrième saison ici, qu’en attendez-vous ?
Je pense que le leitmotiv de ce début de saison, c’était d’abord de se remettre en question par rapport à la saison passée. Perdre une finale de Challenge Cup, en plus, ce n’est jamais simple. Ensuite, évidemment que je veux gagner des titres avec Toulon, ça fait partie de l’objectif commun de l’équipe.
On a une belle histoire à écrire cette année. On a fait de belles choses la saison dernière, maintenant il faut aller au bout, sinon tous ces efforts n’auront servi à rien. C’est toujours compliqué d’afficher des ambitions tout de suite, mais on veut continuer à gagner et garder cette image positive qu’on essaye de véhiculer entre nous. C’est très important.
Le duo Pierre Mignoni et Franck Azema, c’est quelque chose de très nouveau dans le rugby français, comment le vivez-vous au quotidien ?
Ce sont deux entraîneurs de très grande qualité. Ils ont pris le temps de bien nous expliquer les choses, et je pense surtout qu’ils ont appuyé sur un point qui est très important à Toulon, c’est de mettre du caractère dans tout ce qu’on fait.
Je trouve que la mayonnaise a bien pris sur ce début de saison, Pierre Mignoni est plutôt le dynamiteur et Franck Azema celui qui arrondit un peu plus les angles. En tout cas, nous les joueurs sommes satisfaits et tout est mis en place pour qu’on réussisse.