Pierre Mignoni : « Avec Franck, c’est comme si on se connaissait depuis des années »
Jour de reprise ce mercredi au Rugby Club Toulonnais ! À la veille de cette journée très chargée, nous nous sommes entretenus avec Pierre Mignoni. Le nouveau Directeur du Rugby du RCT nous a livré son sentiment à l’aube de ce nouveau challenge pour lui.
Entre excitation et volonté de bien démarrer, l’ancien demi de mêlée n’a qu’une hâte : que la préparation démarre.
Cela fait déjà plusieurs jours que vous préparez, avec tout le staff, la reprise des joueurs prévue ce mercredi. Quelles sont vos premières impressions ?
Je suis très excité et très enthousiaste. J’ai le sentiment de vivre une belle rentrée scolaire. Ça me fait toujours ça en début d’année. J’avais déjà ce sentiment-là quand j’étais Lyon, je l’ai encore plus ici. On a bien travaillé avec le staff et avec Franck. On est super excités, mais c’est une bonne excitation. Je découvre le staff de plus en plus et les premières impressions sont très bonnes. J’ai envie de découvrir les joueurs, parce que quand tu les affrontes, tu ne les connais pas vraiment. C’est important d’apprendre à connaître les gens, rentrer dans leur intimité sportive. Ce qui me plaît dans mon métier, c’est le rapport aux autres. Le rugby et le terrain sont mes moteurs, mais la priorité, c’est le management des hommes.
Est-ce que ce n’est d’ailleurs pas ce qu’il y a de plus compliqué dans ce métier : manager les joueurs ?
Non, ce n’est pas le plus dur, mais c’est la meilleure partie du métier. Finalement, tu t’aperçois que quand tu prends de l’expérience, c’est le management des hommes et des femmes qui t’anime. On est ici ensemble pour créer une atmosphère sereine, où on se sent bien. Un environnement où on se tire vers le haut et où on performe. Forcément, il y aura des hauts et des bas. Dans les hauts, c’est toujours facile et c’est dans les bas que c’est intéressant. C’est là où ça me plaît. Bien sûr, j’espère qu’on n’y sera pas souvent, mais ce sont ces situations-là qui nous rendent plus forts.
La particularité cette saison, c’est que vous serez deux pour gérer le groupe, Franck Azéma et vous.
C’est nouveau, c’est innovant, mais nous nous souhaitons que ce soit notre force. Avec Franck, on dirait que ça fait des années qu’on se connaît, on pense très souvent la même chose. Forcément, il y aura des fois où on ne sera pas en accord, mais on sera toujours dans le bon sens pour prendre la bonne décision. D’ailleurs, on n’est pas souvent en désaccord. Certes, la compétition n’a pas encore commencé avec le stress etc… Mais ce métier, ça fait longtemps qu’on le fait, ça fait longtemps qu’on le pratique, on sait le gérer. On connaît les situations de stress, on sait anticiper les situations difficiles, mais aussi celles de joie. En tout cas, on a envie de partager tous ces moments-là. Si on a eu envie de faire ce projet, c’est qu’on cherche chacun quelque chose l’un de l’autre.
D’un point de vue personnel, vous vivez un retour à la maison. Est-ce que ça rend cette reprise encore plus particulière à vos yeux ?
J’ai toujours dit que Toulon était un endroit à part. Donc pouvoir revenir à la maison, c’est génial. Mais je suis revenu pour le projet, pas simplement pour le plaisir personnel d’être à Toulon. Je reviens meilleur que quand je suis parti. Je reviens avec beaucoup plus de sérénité, plus de confiance, plus d’idées… Le but est de continuer de grandir et d’essayer d’être encore meilleur pour performer personnellement et avec Franck. C’est un super challenge.
Ce challenge soulève aussi beaucoup d’attentes chez les supporters, en êtes-vous conscients ?
L’attente, c’est normal. Ici t’es à Toulon, donc il y a toujours des attentes. Nous n’avons pas peur de ça, sinon il ne faut pas accepter ce rôle. Ça fait partie de notre métier. Moi, j’ai envie de sentir les attentes des gens. Pour l’instant ce qu’on peut leur promettre, c’est qu’on va mouiller le maillot comme on dit. Travailler dur et tout donner pour que ce club regagne le respect qu’il mérite.
Place au terrain désormais avec la reprise ce mercredi, même si tous les joueurs ne sont pas encore rentrés. Est-ce difficile d’avoir un groupe partiel ?
On a l’habitude de genre de reprise. Les joueurs vont rentrer au compte-goutte. Ils sont 27 ce mercredi, ce qui est déjà pas mal. On fera une remise à niveau à chaque fois pour attaquer le championnat avec les joueurs les plus près et les plus aptes à jouer les deux premiers matches. L’idée est de faire un bon départ. Mais pour nous la saison a déjà commencé. Elle a démarré dès la fin de saison dernière. Les joueurs sont partis en vacances avec des programmes, ils ont dû se préparer et on va voir où ils en sont physiquement dès aujourd’hui. Après il y aura toute cette pré saison, avec le contenu rugby. Mais comme je l’ai dis, le plus important doit être l’environnement de travail. Nous devons avoir beaucoup de joie, d’exigences, de bonheur et de souffrance aussi. Nous devons trouver l’équilibre entre tout ça pour que les joueurs soient requinqués et à bloc pour démarrer ce championnat.